Un commentaire politique en forme de ballade par Timothy R. Phillips
Venez, valeureux troubadours, et écoutez-moi,
je vous parlerai d'un homme qui a tout combattu pour notre
liberté.
Avec rien qu'un site web et un coeur vaillant dans la poitrine,
il a combattu la société Disney et l'avide fiduciaire Gerschwin.
Ce n'était pas il y a bien des années, en mil neuf cent
soixante-dix-huit,
ils avaient ajouté dix-neuf ans sur le terme d'un droit d'auteur;
alors dirent les barons du cinéma et les fiers seigneurs de la
chanson,
«nos droits d'auteurs nous siéront bien s'ils peuvent durer ce
temps».
Mais quand les dix-neuf ans supplémentaires furent presque
atteints,
Ces mêmes fiers barons s'en retournèrent avec de l'argent à
Washington.
«Nous voulons vingt années de plus, nous haïssons le domaine
public.
Et voici de l'argent pour financer votre prochaine campagne».
Alors parla Dennis Karjala en pays d'Arizona,
«Levez-vous, levez-vous mes joyeux compagnons! car nous devons tous
résister
pour notre Constitution, ou les maîtres du droit d'auteur
voleront nos livres et notre musique dans leur hautaine puissance».
Alors se levèrent les joyeux compagnons de Dennis, ils s'étaient
ralliés à sa cause :
Le sage Peter Jaszi, bien renseigné sur les lois;
et Mary Brandt, Dame vaillante du pays du
Mississipi,
avec une centaine d'alligators attendant ses ordres.
«Ô messieurs du Congrès, que vous avez été dupés! Les
seigneurs d'Hollywood
vous ont fait oublier votre serment de servir le bien commun».
«Taisez-vous, Dennis Karjala, vos mots d'intellectuel sont hardis.
Nous écouterons les seigneurs du film, et leur argent qui nous
attend».
«Hélas pour nous, mes joyeux compagnons! Le Congrès est
séduit,
le domaine public est ramené à néant, et la liberté injuriée.
Céans, avertissons le peuple à l'aide d'une page sur la toile.
Bien que nos fiers ennemis soient puissants, peut-être les
battrons-nous cependant».
Alors Dennis posta sa page web sur un noeud du cyber-espace
et Mary Brandt avec ses alligators, de retour en son pays,
lança un vaste publipostage sur la toile, où les messages
circulèrent,
que le démoniaque plan des seigneurs de la chanson pourrait être
quelque peu défait.
Le Président s'assit en sa demeure avec un apothicaire à ses
pieds,
et une membre du Congrès vint à lui avec des paroles si
douceureuses.
Et le Président signa le projet de loi : pour vingt années de plus,
de par la loi,
Les barons de la chanson aspireront la vie publique dans leur avide
panse.
«Hélas pour nous, mes joyeux compagnons, hélas pour le domaine
public.
Le droit du peuple est mis à bas pour le seul bénéfice des
seigneurs du film.
Mais battons-nous jusqu'au jour où les barons dans leur avidité
seront renversés de leurs trônes, et la chanson et les lettres
seront libérées».
Copyright © 2000 by Timothy R. Phillips. The author thanks Peter
Jaszi, Mary Brandt Jensen, and Dennis Karjala for allowing him to
portray them in mythological garb. This ballad may be reprinted
freely as long as the words are unaltered and this notice is
included.
Copyright © 2000 par Timothy R. Phillips. L'auteur remercie Peter Jaszi, Mary Brandt Jensen, et Dennis Karjala pour l'avoir autorisé à les dépeindre en costumes mythologiques. Cette ballade peut être reproduite tant que les mots restent inaltérés et la notice incluse.
Première publication, le 27 janvier 2000
Dernière mise à jour, le 27 janvier 2000